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Une plume de Vérité
28 février 2015

Pareils

 

Selene's Awakening Horos

Nous sommes tous pareils. Il n'y a pas un être humain qui soit plus ou moins qu'un autre. Qui soit construit différemment des autres dans les grandes lignes. On pourrait m'objecter que telle personne va naître avec un bras en moins ou telle autre avec un orteil en plus. On pourrait me dire que le neuro-typique et l'autiste n'ont pas la même construction neuronale. Qu'il y a des maladies génétiques qui affectent le corps et l'esprit. Et je ne peux pas objecter là-dessus. Évidemment.  

Cependant ça n'ôte rien au fait que nous sommes tous membres de la même espèce animale. Que notre adn est suffisamment proche pour que l'on puisse être regroupé sous la même bannière, celle de la race humaine. Car il n'y a, génétiquement parlant, qu'une seule et unique race humaine. Les différences épidermiques modifiant notre teint viennent du climat où notre lignée à évoluée et ne concernent que l'épiderme. Exclusivement l'épiderme, serais-je tenté de dire, mais je suis sûr que pleins de gens ici en profiteraient pour objecter si je me trompe, ce qui est possible.

Ceci dit je ne m'avance pas en disant que l'adn d'un homme rose est le même que celui d'un homme marron, jaune ou bronze. A dire vrai il y a plus de ressemblances génétiques entre un homme rose et n'importe quel homme de n'importe quelle couleur qu'il n'y en a avec celui d'une femme rose. Mais pour nous le plus important c'est l'apparence de la différence. On se limite à ce que l'on peut voir. Mais moi je suis curieux. On dit souvent "au royaume des aveugles les borgnes sont rois". Moi je dis : "au royaume des aveugles, seul un borgne peut introduire le racisme tel que nous le connaissons". Pour autant n'existerait-il aucune forme de racisme ? Ce serait trop simple. Bien trop simple. Et je doute que nous crever les yeux en choeur soit la solution, comprenons-nous.

Non, ici le fond de ma pensée est autre : Nous avons pris la forme la plus évidente de différence que nous pouvions trouver, ici la couleur de notre peau, et nous en avons fait le catalyseur de notre bassesse. Nous y avons cristalliser notre haine et notre peur de l'inconnu, de la différence, de ce qui n'est pas "nous". Et ce faisant nous avons créer arbitrairement une différence fondamentale entre les humains. Nous avons crée des groupes. "Eux", les différents, les autres, ceux qui ne nous ressemblent pas et "nous", ceux auquel nous pouvons nous identifier, ceux qui ne nous font pas peur, ceux que l'on peut comprendre. Ceux, surtout, qui nous comprennent.

Alors bien sûr rien de tout ça n'a été prémédité, du moins je pense. Rien n'a été conscient. Je schématise rapidement un processus qui a du se mesurer en vies humaines, mais... Mais le principe est ici. La première division de l'humanité, naissant dans la peur de la différence. Était-ce la couleur de peau ? Était-ce l'accent étrange de celui qui vient de loin ? Était-ce des cheveux d'une autre couleur ? Des habitudes différentes ? Peut-être que pour "nous" le cheval était un animal sacré, intouchable, l'esprit qui protégeait notre communauté et que pour "eux" c'était simplement une proie ordinaire. Peu importe au final, la raison initiale. Une fois la division existant il faut la justifier. Alors on cherche ce qui nous différencie. On le trouve. On le monte en épingle. On apprend a nos enfants a s'en défier. A s'en protéger. On s'en sert pour l'effrayer et lui faire manger ses légumes. On commence à l'intégrer à nos valeurs morales. On en fait une loi tacite. Une marque d'appartenance a la communauté, qui se fait de plus en plus excluante à mesure que les générations perpétuent la tradition du rejet. L'ère glaciaire se termine, le monde a le visage que nous lui connaissons aujourd'hui, peu ou prou, les nomades se sédentarisent, les traditions se pétrifient, se font lois des royaumes.

Les religion peuvent également s'installer, prendre de l'ampleur, se développer, crée un socle culturel qui rayonne sur une zone géographique, propageant les codes moraux dans cette zone. Ceux qui ne les partagent pas deviennent l'ennemi, celui qui menace le mode de vie que l'on s'est choisi. On ne l'écoute pas. On veut au contraire le convaincre de ses erreurs. On ignore ce qu'il est, ce qu'il pense. Nous avons déjà à fort à faire avec ce que nous pensons nous-mêmes. Nous ne comprenons pas que l'autre peut ne pas voir les choses à notre façon. Sa pensée est forcément faussée. Non juste. Il est différent. Il agresse. Il faut nous défendre. Et peut-être même pourront nous l'amener dans le processus a voir ses erreurs. A rectifier sa pensée. Et s'il s'entête... et bien "c'est qu'il est dur d'opinion". Dans tous les cas, la faute à lui, le différent, l'étranger, celui que l'on peut haïr, agresser, celui sur qui l'on peut décharger en toute légitimité notre violence, cette prédation cherchant un exutoire face à un monde ou la survie ne passe plus par l'habilité du chasseur mais par la ténacité du fermier. Qui en voit là un, d'exutoire, formidable. Parfait. Un exutoire si efficace que rien depuis n'a su le surpasser au fond de nos coeurs.

Je pourrais continuer, projeter un peu plus. Un peu plus loin. Au final c'est inutile. J'ai dit récemment à quelqu'un que la vérité ne cherchait pas à convaincre, elle se contentait d'être, point. On ne cherche à convaincre que lorsque l'on se sent mensonger dans nos propos. Toujours. Lorsque l'on est sur de la vérité de nos mots, alors on se contente simplement de l'exposer. Jamais on ne doute de la vérité. Jamais on ne cherche à l'imposer comme étant vraie. On la partage, rien de plus.

Spleen : Humains

L'aube d'un nouveau jour dévoile la douleur
D'un monde de furie où se meurt la raison,
Échouée sur l'écueil de la somme des peurs
Des humains en folie cherchant la perdition

Quand le sang coule à flot sur la planète bleue
Se mêlant à des larmes au flot intarissable
Ne parvenant pourtant pas à noyer le feu
De la sombre ambition d'hommes trop méprisables.

L'aube d'un nouveau jour dévoile la folie
En laquelle s'écrit des humains l'avenir
Quand les sages taiseux se cachent dans la nuit.

Quand le sang coule à flot sur la planète terre,
Que pleurent des enfants en espérant mourir
Alors dans la folie les hommes dégénèrent.

Une plume d'amour

Peu importe. Au fond à force de se perdre dans la haine, de s'oublier dans le rejet de l'autre, nous finissons par nous interdire notre propre vérité. Nous refusons de nous voir tels que nous sommes vraiment. Nous avons de nous même une image idéalisée parce qu'un monde où règne de plus en plus l'uniformité et la conformité veut bien nous montrer. nous voulons nous plier à la norme et nous sommes incapables d'admettre que cette norme n'est pas un idéal universel. Il faut qu'elle soit l'idéal universel. Il faut qu'elle soit la raison pour laquelle nous sommes dans le vrai et l'autre et dans l'erreur. Sinon il n'est plus question de pouvoir justifier notre propre haine.

Et quand parfois se montre la vraie beauté sise en l'être humain, trop souvent seul le silence ose lui faire écho.

Spleen : Aria

J'aimerais tant créer le beau ouvrant les coeurs
Au clair sis en l'obscur, à cette vérité
Scellée au fond de nous abolissant les peurs
Et la haine abjurant en nous faisant aimer.

Me faut-il incruster tout au fond de leurs âmes,
Au sein d'une chanson où se laissent entendre
Les échos nous tissant au hasard de nos drames,
Un refrain apaisant, Aria en le tendre ?

Coule l'eau d'une larme et glisse lentement
Sur une joue rosée, se teinte de carmin,
Et chute tant et plus, vient finalement
Rencontrer l'eau dormante au centre des chemins

Où se perd la pensée. S'en propagent les ondes
Aux confins de l'esprit, expurgeant la tristesse
Et laissant résolu. Alors en l'âme gronde
Le désir de la vie ou se meurt la détresse.

Car il est incrusté tout au fond de mon âme,
Le choeur de la chanson où se laissent entendre
Les échos vous tissant au hasard de vos drames,
Un refrain apaisant, Aria en le tendre.

J'aimerais tant créer le beau oeuvrant pour ceux
Cherchant à se trouver, faire la lumière
Sur notre vérité et rallumer ce feu
Éteint en ces regards empreint de délétère.

Il y a incrusté tout au fond de nos âmes,
La voix d'une chanson où s'abreuvent toujours
Les échos de nos vies, la source de nos larmes,
Un refrain se cachant, Aria en l'Amour.

Une plume d'amour

Reste qu'il n'y a pas vraiment d'alternatives ici. L'amour, la tolérance, le respect et la volonté de comprendre l'autre, c'est ça qui nous élèvera. Le reste c'est du vent. Des mauvaises excuses derrières lesquelles on se retranche pour laisser parler notre haine et notre violence. Notre faiblesse honteuse. Car ne vous y trompez pas : la violence est l'arme des faible et des désespères. La haine est un amour perverti de se sentir exclu et devenu excluant à son tour. Et les demains roses bonbons que le monde entier prétend vouloir ne surviendront que lorsque l'on arrêtera de se rejeter les uns les autres.

D'ici là...

Au choeur de mon tempo

Se déflorent des vers tissant la poésie
En des esprits pouvant ainsi s'ouvrir aux flots
Impétueux d'élans beaucoup trop endormis
Pour nous laisser sinon nous libérer en mots.

Se donne librement une once de magie
D'où naît le tourbillon de la danse des rimes,
Un instant de présent conjuguant à l'envie
Ce que des envieux appelleraient des crimes,

Le désir de hurler à la lune ce soir,
Secouer les croquants aux âmes assoupies
Pour choquer leur torpeur se rengorgeant d'espoirs,
Taire l'indifférence en osant la folie

D'un sourire indécent et d'un rire bruyant
Face à ce sérieux nous ternissant d'un gris
Blanchi à l'encre pâle des coeurs agonisant
A l'aune d'une norme expurgeant nos soucis.

Se déposent des vers en l'écrin fait du lit
De nos coeurs reliés enfin en le sacré
Inspiré d'un amour ouvrant à l'infini,
Celui d'une chanson où s'offre la pensée.

Une plume d'amour

D'ici là, la poésie est en guerre avec l'humanité et elle se battra armée d'amour et de compréhension. Et le poète lui ? Oh, il vous aime. Tous. Même ceux qu'il a du mal à supporter. Même ceux qu'il voudrait blesser, lui, l'être humain imparfait. Parce que c'est ainsi et ainsi seulement que naît la poésie, écho de la beauté sise en la vérité.

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