Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une plume de Vérité
27 février 2015

Dialogue

 

Hades

(Daemonia Nymphe)

 

La muse

Je voudrais, ô poète, comprendre les humains
Alors dis-moi, ô toi qui sait voir en les maux
Pourquoi nous ne savons léguer aux lendemains
Que la haine et la peur qui dévorent le beau ?

Le poète

Laisse moi ô ma muse un instant oublier
Ma propre humanité où siège ce moi
Source des errements me faisant imparfait
A force d'allier mon ire à mes émois.
    
Et donne moi le la de la danse des mots
Où mon être s'expire et prend la poésie
Au monde autour de moi pour devenir l'écho
Des ces ombres percluses déteignant en folie.

La muse

Que ton âme s'élève, ô mon ami poète
Alors en la chanson de ce ciel noir
Reflets des esprits tors d'avides qui s'entêtent
A polluer la terre et tuer nos espoirs

Le poète

Mais tu sais ô ma muse où m'emmenent les vers,
En le chant d'un amour marqué de l'empathie
Nous plongeant en les coeurs de ces enfants amers
Cherchant a rassurer leurs esprits affaiblis

Par le poids d'un passé jaugeant de leur grandeur
A l'aune du regard de ces temps révolus
Où l'homme combattait pour prouver sa valeur
Devenu un présent ou rien ne va plus

Même pas pour ceux-là bâtis par la phobie
De leur humanité, cherchant à se couper
De nous en contrôlant le souffle de nos vies,
Le feu de nos désirs, nos esprits éveillés.

Car en eux la magie est paradis perdu
Et ils sont en colère de ne pouvoir trouver
Le moyen d'acquérir malgré leurs revenus
Le pouvoir d'exposer au monde leur beauté.

La muse

Je t'entend ô poète mais je ne suis d'accord,
Je les vois nous voler ce qui nous fait humain
Nous priver de nos droits et nous causer du tort
Je ne peux les aimer, ils polluent nos demains.

Le poète

Je le sais ô ma muse et j'aimerais te dire
Que tu es dans ton droit, que c'est même normal
Mais si l'on veut changer des humains l'avenir
Il faut pourtant aimer même ceux qui font mal

Et oser pardonner à ceux qui nous oublient
En voulant dominer ce monde de leur loi
Nous imposant leurs croix. Nous ne devons ici
Les conspuer de haine en oubliant nos choix.

Car tu sais ô ma muse ils n'ont en vérité
Qu'un unique talent, celui de faire croire
Aux esprits désireux de se faire guider
Qu'ils tracent un chemin reflétant leurs espoirs.

La muse

Tu me dis, ô poète, que je commet la faute
De leur donner le droit de me prendre ma vie,
Que je les laisses, moi, tenir la dragée haute
A mon coeur enragé, a ma propre furie ?

Le poète

Je te dis ô ma muse qu'il n'y a d'ennemi
Que pour ceux ne pouvant assumer leurs erreurs
Et regarder en face le sombre en nos esprits
Et préfèrent imposer un visage au malheur.

Mais tu vois ô ma muse il n'y a de coupable
A mon propre silence que mon coeur affadi
Pour s'être dispersé en milles et unes fables
Me coupant d'un présent privée de la magie,

Donnée inexistante ou seulement présente
Sur un petit écran au contenu figé
Et aux idées posées comme autant de fientes
Sur nos âmes abruties, sur nos coeurs apeurés.

La muse

Je comprend ô poète que tu es du côté
De ceux voulant prêcher une bonne parole
Où l'on tend l'autre joue et où l'on est tué
Par la haine des hommes dont les armes s'affolent.

Le poète

Tu me juges ô ma ma muse un peu trop durement
Je ne t'ai jamais dit qu'il fallait les laisser
Nous prendre de bon droit ce qui nous rend vivant
Et je ne t'ai pas dit je crois que pour aimer

Il fallait accepter d'être déjà battu
Et ne pas dire non. Aimer est un combat
Aux armes différentes, aux coups inattendus.
Aimer est une guerre qui ne se perdra pas.

Car face à la beauté sachant l'âme toucher
La haine et la colère sont pauvres mendiants
Frappant timidement à des portes fermées,
Celles de coeurs humains enfin se reliant.

Publicité
Publicité
Commentaires
Une plume de Vérité
Publicité
Une plume de Vérité
Archives
<iframe src="http://www.tipeee.com/embed/project/120787?display=tipbox" allowtransparency="true" width="100%" height="225"></iframe>
Publicité